GROS Hubert

GROS Hubert
Réseau GALLIA
GROS Hubert

GROS Hubert Marie
Né le 7 juillet 1911 – décédé en 2006
Promotion Albert 1er de l’École spéciale Militaire de Saint-Cyr (1933-1935)
A terminé sa carrière militaire au grade de Lieutenant-Colonel
– Officier de la Légion d’Honneur
– Médaille de la Résistance
– Croix de guerre 1939-1945 (plusieurs citations)

Agent de renseignement et chiffreur du réseau GALLIA
Immatriculé 60 009 – pseudo Gaulois
Adjoint au Chef de l’Unité de Combat et de Renseignement (U.C.R.) de Riom (Puy-de-Dôme)
Région Centre – secteur de Riom (Puy-de-Dôme)

« Agent très actif et d’un dévouement absolu. Joint à une initiative avisée, une remarquable conscience du devoir. A été l’adjoint du Chef de l’U.C.R. de Clermont-Ferrand et a donné complète satisfaction dans l’accomplissement des différentes missions qui lui furent confiées.
– A de l’autorité et de la méthode
– Est d’une moralité exemplaire
– Robuste et sportif.
Signé le Chef de l’U.C.R. de Clermont-Ferrant
. »

Médaille de la Résistance :
« Dès l’armistice, a fait preuve de sentiments gaullistes et en 1942 a été menacé d’arrestations pour ses opinions.
En août 1943 a contacté un engagement aux F.F.C. et est devenu en 1944 l’adjoint d’un Chef d’U.C.R..
Jusqu’à la Libération, a secondé son Chef avec autorité et méthode – a dirigé avec initiative les agents dans l’accomplissement de leur tâche – a toujours payé de sa personne sans se soucier du danger et a rempli différentes liaisons délicates entre les P.C..
Dans la période du 6 au 27 août 1944 s’est tout particulièrement distingué dans l’accomplissement des mesures prises en vue de la libération de Clermont-Ferrand.
Le 24 avril 1946
Signé le Chef de Service de la France Combattante
. »

Hubert GROS précise :
« …je peux dire qu’après la période active de la guerre 1939-1940, période pendant laquelle j’ai servi dans un bataillon de Chars B1. Bio, je suis revenu le seul des neuf officiers de ma compagnie de chars, et à cette époque j’ai reçu ma première citation.
De 1940 à novembre 1942, j’étais en service dans l’Armée de l’Armistice au 92è R.I. en garnison à Riom (Puy-de-Dôme). Durant ce temps, je n’ai jamais caché mes sympathies pour la France Libre.
Sollicité en 1941 pour remplacer le Chef de la Troupe scoute du Lycée,j’ai rempli ce rôle pendant un an et demi. En 1942, j’ai été dénoncé aux autorités de Vichy par un des parents de scout, milicien, pour mon action favorable aux « Traîtres » de l’époque.
Il en résulte, le 14 janvier 1943, douze jours après la naissance, le 2 janvier, de notre second fils, une perquisition de la police du Maréchal. S’il n’en résulte rien d’irréparable, car j’ai, grâce à Dieu, été prévenu à temps, je suis rayé de tout avancement et de tout reclassement offert aux officiers de l’Armistice renvoyés dans leurs foyers.
Engagé au B.C.R.A. de Londres au début 1943 comme instructeur-chiffreur et comme agent de liaison, j’ai été admis comme « Ingénieur stagiaire » de la Compagnie Hydro-Electrique d’Auvergne, ce qui était une excellente couverture pour mes activités de l’époque.
L’organisation dont je faisais partie, avait le Général Frère comme Chef à Clermont-Ferrand.
Effectivement, vers le 15 août 1944, j’ai servi de liaison entre le Maréchal PÉTAIN et le Maquis d’Auvergne, et ce, pour transmettre les conditions d’une éventuelle reddition du Maréchal au Maquis. Cela m’a valu une mémorable promenade en side-car de la garde du Maréchal. Ces tractations ont échoué par la suite de la volonté du « Chef de l’État » d’emmener avec lui au Maquis la grande majorité des diplomates accrédités auprès de lui.
En septembre 1944, je suis parti à la 1ère Armée Française comme capitaine, commandant une compagnie du 152è R.I. et j’ai fait la campagne dans le Doubs, en Alsace et en Allemagne, avec le 9è D.I.C….
».

Sources :
sa fille Béatrice GARNIER – famille GROS-SEGRETAIN – Amicale Mémoire du réseau GALLIA