SCHMITT René

SCHMITT René
Réseau GALLIA – Centre d’antenne Bouleau II
SCHMITT Rene
René Schmitt vers 1941-1942
(collection Marie Andlauer)

SCHMITT René
Né le 12 octobre 1921 à Wintzenheim (Haut-Rhin) – mort en déportation.

Agent de liaison du réseau GALLIA puis Chef d’un Centre d’émissions radio – pseudo Serge Riffart
Centre d’antenne ELECTRE puis BOULEAU I – BOULEAU II

« …Pour les liaisons radio :
Les principaux « Centres d’antennes », dont l’organisation fut confiée au réseau Gallia, étaient :
– « Electre » Jean Fleury, situé dans le département de la Drôme : ingénieur radio, fondateur du premier centre d’antennes. Dans le dernier trimestre 1943, « Electre » devient « Bouleau I », mais après l’arrestation de son chef : Capitaine Lévêque et la désorganisation de ce C.A., le réseau Gallia fut chargé de l’organisation de « Bouleau II ».
– « Bouleau II » dans la région de Lyon, chef : Capitaine Lévêque, successeur de « Bouleau I », après l’arrestation de son chef le commandant Raynal… »
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Source : Archives du réseau GALLIA – témoignage du Colonel Henri Gorce-Franklin, chef du réseau GALLIA, Compagnon de la Libération

“Après l’école primaire de Wintzenheim, il fréquente l’école primaire supérieure de Colmar jusqu’au brevet industriel. Passionné dès son jeune âge pour l’automobile, il ne put résister à acquérir une formation pratique dans cette branche.

L’occupation allemande le surprit mais René n’accepta pas un seul instant l’idée de servir l’Allemagne.
Pour éviter son enrôlement dans le R.A.D. (Reichsabeitsdienst), il quitta l’Alsace clandestinement le 11 juillet 1941 en compagnie de Robert Clor, et s’engagea dès son arrivée en zone libre au 151e R.I. à Lons-le-Saunier. Après l’occupation de la zone libre par l’armée hitlérienne, c’est-à-dire après le 11 novembre 1942,

René entre dans la Résistance de Lyon (sous le nom de code Serge Riffart) et plus précisément dans le réseau Électre Bouleau faisant partie du B.C.R.A. de Londres. A partir de ce moment, ce fut pour lui une vie mouvementée à l’extrême dans ce réseau de renseignements des Forces françaises libres, et où il fut chargé par la suite de l’installation et du commandement d’une unité d’émission radio dans les murs de l’établissement des époux Woehrlé, 156 rue de Créqui. Hélas, mi-mai, un traître devait le vendre à la Gestapo, ainsi que plusieurs autres agents du réseau.
Arrêté le 17 mai 1944 à Lyon en même temps que Robert Clor, il est interrogé par la Gestapo dans les locaux de l’École de santé militaire, puis interné à la prison Montluc de Lyon. Il dû subir des sévices et des tortures de la Gestapo, et sans parler, sauvant ainsi bon nombre de ses camarades. Puis, il fut chargé dans un wagon du tristement célèbre « train de la mort », à destination de Dachau, via Compiègne. Hélas, de ces wagons où ils étaient entassés à raison de 120 déportés en moyenne, il ne devait plus sortir, une fois les portes ouvertes le long de la rampe d’arrivée à Dachau, qu’une petite poignée de vivants, les autres étant déjà morts ou sur le point de mourir. René Schmitt était déjà parmi les morts.
Il a succombé dans le train de la mort le 2 juillet 1944, à Dachau, Allemagne.
René Schmitt qui a donné sa vie à la patrie, a été un exemple de dévouement, d’abnégation et de courage pour tous ses camarades. Il a gagné l’estime de tous ceux qui l’ont connu.
Sources :
Témoignage de Paul Hirlemann – « Résistants à Lyon, Villeurbanne et aux alentours, 2824 engagements », Bruno Permezel, 2003
Amicale Mémoire du Réseau GALLIA