RUDEAU Georges

RUDEAU Georges
Groupe Combat – M.U.R. – Réseau GALLIA/REIMS
RUDEAU Georges

Né le 19 février 1922 au Puy en Velay (Haute-Loire)
Ancien champion de France Universitaire du 100 et 400 mètres
Étudiant

En mai 1942, il adhère au groupe « Combat » tout en continuant à militer aux M.U.R. (Mouvements Unis de la Résistance).
En 1943, il est engagé comme agent de liaison – immatriculé 5280 – au service du Réseau de renseignement militaire GALLIA/REIMS, pour la région Auvergne (Réseau COTY).
Il devient chef du Secteur du Puy en Velay (Haute-Loire).
Arrêté, déporté, il décédera le 30 décembre 1944.

« RUDEAU Georges au Groupe « Combat » en mai 1942, et a continué à militer aux M.U.R. lors de leurs constitution en février-mars 1943. Chargé tout d’abord d’assurer des liaisons à l’intérieur du Mouvement sur le plan départemental, il a été désigné comme agent de liaison de Roger Mercier Chef départemental des M.U.R., puis du Chef d’État-Major départemental en mai 1943. Il est muté au Service des liaisons de l’Etat-Major départemental. À ce titre, il a effectué de nombreuses missions entre le Puy en Velay et Clermont-Ferrand, avec des succès dûs en grande partie à son esprit d’initiative et à son intelligence vive.

Dès le mois d’octobre 1943, il rentre comme agent de liaison au Réseau GALLIA/REIMS sous la direction du Chef de Réseau COTY (région Auvergne) du Docteur BROSSE Thérèse – 5 151 – en qualité d’agent P1, immatriculé 5 280 et devient le Chef du Secteur du Puy en Velay (Haute-Loire).
Surveillé par la police, il est arrêté le 19 avril 1944, remis à la Gestapo par le Procureur Bernard, transféré à Vichy le 21 avril 1944, puis à la prison militaire allemande de Moulins (dite La Mal-Coiffée), le 25 avril 1944 où il y restera pendant deux mois.
Il est transféré au Camp de Compiègne le 25 juin 1944 et de là, dirigé sur Dachau le 2 juillet 1944, par le train 7909 dit « de la mort », il y arrive le 5 juillet 1944, immatriculé 77383 (déporté politique : triangle rouge F au milieu). Il arrive à Natzweiller le 20 décembre 1944 au Kommando de Waihingen où il décèdera le 30 décembre 1944, malgré une robuste constitution. Il ne put résister aux horribles traitements des tortionnaires allemands et il mourut de misère physiologique (article signé P.M. du Journal l’Espoir du 5 juillet 1945).»

À titre posthume, il est nommé agent P2, chargé de mission de 3ème classe, homologué au grade de lieutenant, décoré de la médaille de la Résistance et de la Légion d’honneur.

L’un de ses camarades de déportation écrira le 29 août 1945 à sa mère :
« Soyez bien assurée de toute la part que je prends part à votre grande douleur et malheureusement je ne puis vous donner que des renseignements assez généraux sur le calvaire de votre fils.
Je puis vous dire qu’il est arrivé en même temps que moi le 20 décembre 1944 au fameux camp de Waihingen, après un voyage très pénible dans des wagons à bestiaux avec un peu de paille, par un temps très froid.
Après notre arrivée au Camp, je ne me souviens pas d’avoir vu votre fils.
Pour les services religieux, il n’en existait pas officiellement, étant interdits formellement par les Allemands. Ils y avaient quelques séminaristes qui assistaient nos pauvres camarades mourants et le père de la Perraudière qui était lui-même gravement malade …
Avec l’assurance que nous n’oublierons pas ceux que nous avons laissés là-bas.
Signé A. Vini Chef de Bataillon – Caserne des S.P. Châteauroux (Indre) »

Sources : Monsieur RUDEAU Georges, son neveu – Jacques DIEU Amicale Mémoire du Réseau GALLIA

Informations sur la prison militaire allemande de Moulins sur Allier :
http://prisons-cherche-midi-mauzac.com
http://www.ina.fr/art-et-culture/architecture/video/CLC9007230288/la-visite-de-la-prison-de-la-malcoiffee.fr.html