FACELINA Henri

FACELINA Henri
Réseau GALLIA

FACELINA Henri né 31 mars 1925
Pseudonyme(s) utilisé(s) : Gabou

Son action dans la résistance :
Henri FACELINA est né à RIVIERE SALEE (Martinique) le 31 mars 1925.
Forces Françaises Combattantes au sein du réseau Gallia créé en 1943 par le Bureau Central de Renseignement et d’Action (BCRA) à Londres et dirigé par Henri Gorce, alias Franklin.

Agent permanent P2 – chargé de mission de 6ème classe
Arrêté le 20 juillet 1944 par la Gestapo, il est incarcéré au Fort du Hâ, à Bordeaux, en même temps que son camarade Philippe Toureille, étudiant en médecine bordelais qui appartenait au même réseau.

Le 9 août 1944, Henri FACELINA, Philippe TOUREILLE, Georges BONNAC et plusieurs centaines de résistants de Bordeaux et de la région sont enfermés dans les wagons de marchandises d’un train à destination de Dachau qui avait été formé depuis le 3 juillet dernier à partir de Toulouse et qui depuis ce jour là faisait des allées et venues entre Toulouse, Bordeaux et Angoulême sans pouvoir dépasser Parcoul (Dordogne) en raison des nombreux sabotages commis par la Résistance sur les voies ferrées.

Enfin, dans la nuit du 9 au 10 août 1944, le train parvient à quitter la gare de Bordeaux-Saint Jean, en direction de Toulouse, avec près de 600 hommes à son bord. 12 heures plus tard, après la gare de Montauban, dans la traversé du département du Tarn-et-Garonne, au niveau de la petite gare de Dieupentale, le train doit s’immobiliser sur une voie de garage pour laisser passer un transport ferroviaire de véhicules blindés et de chars lourds. Profitant du fracas causé par le passage de ce train militaire, FACELINA et quelques autres hommes de son wagon ont réussi à démonter une ou deux lattes du plancher d’une largeur suffisante pour qu’une personne puisse s’y faufiler.

Lorsque le train redémarre, l’obscurité étant à présent complète, Henri FACELINA et treize autres compagnons parviennent à se glisser dans le trou du plancher et à tomber sur la voie, entre les roues du train, sans se blesser ni se faire prendre. Le train passé, les voilà libres, en pleine campagne non loin de la ferme Maurou où ils trouveront refuge.

Le matin même de leur évasion, ils sont tous « récupérés» par la résistance locale pour reprendre le combat.

Huit jours plus tard, Toulouse et sa région seront entièrement libérées.

Quant au « train fantôme », car c’est ainsi qu’il sera dénommé, il parviendra au terme d’un périple invraisemblable par Nîmes, Montélimar, Lyon, Dijon, Nancy et Sarrebruck à parvenir à Dachau le 28 août 1944 (le jour de la libération de Bordeaux), où morts et vivants seront déchargés comme du bétail. A la fin du mois d’avril 1945, les « rescapés » n’étaient plus que 223 sur les 500 immatriculés au camp.

Henri FACELINA est mort à Montbard (Côte d’Or) le 7 mars 2006
Sources : Archives du réseau GALLIA – ancien Secrétaire général de l’Amicale GALLIA TOUREILLE Philippe son compagnon dans le « train fantôme » – témoignage verbale d’Henri FACELINA avec Jacques DIEU